mardi 31 décembre 2013

Interview de Pierre SIMON, tête de liste d'une équipe pour un développement local, durable et solidaire à Monsempron-Libos

Quel bilan faites-vous des premières semaines de campagne ?

Nous avons déclaré notre candidature début décembre. Les retombées tant dans la presse que dans nos relations ont été nombreuses. Cela prouve qu’il y a une forte attente pour échanger sur les moyens de relancer la dynamique de Monsempron-Libos.  


On vous a dit que les bons sentiments ne suffisaient pas. Que proposez-vous ?

Attention, la campagne va se faire maintenant sur 3 mois : en décembre, nous avons mis les choses en place, en janvier nous interrogerons la population et les associations sur les choix à faire dans une période de restriction budgétaire, en février nous rendrons public les résultats de cette consultation et les choix que nous faisons, en mars, nous expliquerons et mettrons tout en œuvre pour convaincre. Pour lire la suite, cliquez ici.

Mais quelles sont vos pistes ?

Le Fumélois est dans une situation très difficile. Le développement économique est de la responsabilité de la communauté de communes. Pour qu’elle soit efficace, elle faut qu’elle soit modeste et juste, modeste en mobilisant toutes les forces, justes en revoyant les dotations de compensation versées à certaines communes. Il faut lutter pour défendre l’emploi qui existe, ouvrir des pistes pour les activités nouvelles, penser toute action à l’aulne de sa contribution au développement local. 

Pour Monsempron-Libos, outre l’action à mener au sein de la communauté de communes pour le développement économique, nous avons déterminé 6 axes majeurs : 
- la vie commerciale à Libos car la désertification de la rue Nationale est très préoccupante,
- l’aménagement du prieuré et du bourg de Monsempron car notre patrimoine peut être une ressource pour le développement local, 
- l’amélioration de la vie dans les zones péri-urbaines, 
- la facilitation de la rénovation des logements, 
- la défense des écoles, le développement, la valorisation des associations et des pratiques des amateurs, 
- l'information et la participation de la population à la vie de la commune, des élus présents et à l'écoute des administrés. 

Nous expliquerons ce que nous mettons derrière chacun de ces points mais nous voulons d’abord interroger la population afin de définir des perspectives, des choix, des priorités pour le développement de notre commune en fonction des disponibilités budgétaires


La municipalité actuelle a pourtant fait de nombreux aménagements !

Oui, mais distinguons travaux de mise à jour et aménagements.  

Dans les mises à jour, mettons la route entre le marché et le cimetière. Ne pouvait-on pas envisager une réfection moins onéreuse car cela n’a rien de structurant. Par exemple, la municipalité avait décidé que l’église de Monsempron serait restaurée en 4 tranches. Depuis la fin de 2012 et la demande des subventions, rien n’a été fait. Or nous pensons que notre richesse patrimoniale est un de nos atouts pour attirer du monde et de la vie.  De plus, ces travaux ont repris l’existant, sans créer un vrai changement dans la commune, par exemple sans créer de piste cyclable vers le collège, sans améliorer la situation au carrefour dit des 3 stops. Fleurs et goudron ne font pas venir la population et les touristes. Ces aménagements sont spectaculaires mais ne créent pas les conditions du dynamisme de demain.


Dans les aménagements, mettons celui de la place de la mairie. Il tourne le dos au bourg ancien de Monsempron. Résultat : les habitants ne vont plus faire stationner leur véhicule sur la place ! De plus, il ne permet pas le stationnement facile des autocars. Le bourg de Monsempron a été impraticable pendant plusieurs mois. Tout le monde croyait qu’ensuite, il y aurait des aménagements visibles, eh bien non ! Aujourd’hui, si vous regardez les décorations de Noël, n’oubliez pas de regarder aussi le sol, car il est indigne ! Les habitants de Libos ne sont pas mieux traités car les travaux et les sols défoncés sont le lot quotidien.

De plus, ces travaux n’ont pas été élaborés avec la population qui n’a été que spectatrice et n’a pas pu contribuer à une vision sur l'avenir de Libos et de Monsempron, comme sur le stationnement par exemple. 


N’êtes-vous pas systématiquement critiques ?

L’actuelle municipalité a critiqué systématiquement l’action ou le supposé immobilisme de l’ancienne municipalité. Il faut que ces élections permettent de définir des axes de développement pour l'avenir et ne soient pas centrées sur l'appréciation du passé.

Le contexte financier sera très difficile. Les finances des collectivités se ressentent et se ressentiront encore davantage dans les années à venir des difficultés économiques. Or en 2009, la municipalité avait la chance de pouvoir diminuer l’endettement de la commune avec la fin de l’emprunt souscrit en 1980 pour construire et garder le collège dans la commune. Il n’en a rien été. L’emprunt de novembre 2011 est particulièrement lourd : 460 000 € à 5,35 % pendant 25 ans ! Le maire s’est vanté que pendant l’année 2012, il n’y a pas eu d’emprunt. Heureusement, celui de 2011 était assez lourd et en plus souscrit trop tôt. Ceux de 2013 (2 fois 250 000 € ! ) sont arrivés dès avril. Si ce qui a été fait n’est plus à faire, cela reste à payer !

Vous insistez sur l’existence d’une équipe, pourquoi ?

L’exercice de l’animation municipale est un exercice difficile. A tel point que sur les 5 adjoints au maire élus en 2008 ( J.- L. Tarin, C. Degas, D. Vayssière, J.- L. Pernon, M. Nicolas), un seul (D. Vayssière) n’a pas démissionné. Qu’est-ce que cela signifie ? Il appartient aux personnes concernées de s’expliquer. J’en retiens que si on n’est pas préparé on s’expose à de nombreuses tensions. Nous avons travaillé depuis plus d’un an et nous nous sommes exprimés régulièrement dans le blog Monsempron-Libos Solidarité. Nous voulons élargir notre noyau à partir de la base ainsi créée.  


On vous a reproché de ne pas oser afficher votre étiquette politique !
La mienne est largement connue. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais renier mon appartenance à une gauche ouverte et militante qui n’a pas varié depuis plus de trente ans ! Mais nous pensons qu’il faut d’abord se préoccuper des problèmes locaux et avancer des propositions. Enfin, dans le courant janvier, nous verrons bien quels partis veulent nous soutenir !

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